Traitements Stade 3

Les Traitements Pour le Stade III

Traitements But
La Chirurgie Pour enlever toutes cellules cancéreuses restantes après la biopsie. Cette procédure est nommée exérèse élargie à but thérapeutique ou reprise d’exérèse. La reprise d’exérèse est recommandée pour les petites tumeurs récidivantes faciles à enlever et pour les patients dont le nombre de tumeurs en transit est limité.

 

Le chirurgien enlève le reste de la tumeur, incluant la zone de la biopsie, une marge de sécurité ou marge d’exérèse  (bande de tissu sain entourant la tumeur), et le tissu sous-cutané situé sous la tumeur.

 

Les chirurgiens suivent les protocoles adoptés et recommandés par l’INCa, l’institut national du cancer et par la Haute Autorité de santé (HAS):

 

  • Tumeurs primitives de stade III – marge d’exérèse de 2 à 4 cm – selon l’épaisseur de Breslow des tumeurs
La Dissection Thérapeutique des Ganglions Lymphatiques (DTGL) La chirurgie permet d’enlever tous les ganglions lymphatiques présents dans la zone où les ganglions contenant des cellules cancéreuses ont été trouvés. Si des cellules provenant de votre mélanome ne se trouvaient que dans la biopsie du ganglion lymphatique sentinelle, aucun autre examen n’est alors nécessaire.

 

Le but de la chirurgie est de prévenir une expansion plus importante du cancer via le système lymphatique. Des études en cours essaient de déterminer si la DTGL peut aussi permettre une prolongation de la survie.

 

La DTGL joue aussi un rôle important dans le contrôle de la douleur souvent causée par des ganglions lymphatiques non traités.

La Biopsie du Ganglion Lymphatique Sentinelle

(BGLS)

Elle n’est généralement pas réalisée chez les patients dont le mélanome a déjà été diagnostiqué comme étant de stade III.

 

Elle est recommandée uniquement pour les patients qui sont suspectés d’avoir un mélanome dans un autre nœud ganglionnaire.

 

Les résultats de la biopsie guideront la poursuite du traitement.

La Thérapie Adjuvant Donner des traitements, en plus de celui pour le cancer primitif (comme la chirurgie), est recommandé pour les Mélanomes de stade III. Ce sont des thérapies systémiques, ie qui passent par la circulation sanguine pour atteindre et toucher les cellules cancéreuses présentes dans tout le corps.

 

L’interféron est une protéine qui est produite par les cellules normales de l’organisme pour lutter contre maladies et les infections virales.

 

But

  • Il a été montré que les thérapies avec de l’interféron aident le système immunitaire à lutter de manière plus efficace contre les maladies.
  • De fortes doses d’interféron alpha-2b prolongent, de manière significative, la survie sans récidive, des patients ayant eu un mélanome de stade III. Pour être efficace, cette drogue doit être administrée fréquemment et à de très forte dose.
  • De faibles doses d’interféron alpha-2b prolongent la survie sans récidive, de patients ayant eu un mélanome primitif agressif d’épaisseur >1.5mm.

 

Les Effets Secondaires de ce Traitement

  • Bien que les bénéfices du traitement avec de fortes doses d’interféron soient bien documentés, cette thérapie est associée à des effets secondaires notoires et est prescrite pour plus de 12 mois.
  • Le PEG-interféron est prescrit pour une durée plus longue (5 ans) mais présente moins d’effets secondaires sévères. Récemment, de plus fortes doses d’interféron pendant une période plus courte, ont été testées, mais les résultats obtenus n’ont pas été assez convainquant pour changer les traitements habituels.

 

 

Les Autres Traitements Possibles A)   L’anticorps monoclonal Yervoy a été approuvé par l’agence européenne de médecine (European Medicines Agency: EMA) comme un traitement de seconde ligne pour des mélanomes métastasiques ou incurables. Un traitement de seconde ligne est donné lorsque le traitement initial (traitement de première ligne) ne marche pas ou ne marche plus.

 

Un mélanome incurable est un mélanome qui ne peut être retiré entièrement par chirurgie. Dans tous les stades III cela peut se produire à cause d’une délimitation floue, une composante inflammatoire, un problème de localisation (par exemple, la zone sino-nasale) ou une lésion très étendue ne permettant pas de multiples excisions.

 

But

  • Yervoy sert à restaurer et à renforcer le système immunitaire en activant les cellules T, un acteur important du système immunitaire. Ceci permet ainsi de maintenir une réponse immunitaire active pour lutter contre les cellules cancéreuses.
  • Les études montrent que cela augmente la survie médiane de 4 mois.

 

Les Effets Secondaires de ce Traitement

  • Yervoy peut provoquer d’importantes réactions auto-immunes, dans lesquelles le système immunitaire attaque les cellules normales de l’organisme. 15% des réactions auto-immunes observées chez des patients traités ont été classées comme sévères et certaines ont même entrainé le décès du patient.
  • Les effets secondaires provoqués par Yervoy incluent la fatigue, la diarrhée, des nausées et des éruptions cutanées. Les réactions auto-immunes sévères provoquées les plus rencontrées sont les entérocolites, les hépatites, les dermites (incluant la nécrolyse épidermique toxique), des neuropathies et des endocrinopathies.

 

B)    Zelboraf est un inhibiteur des kinases approuvés par l’agence de médecine européenne  (European Medicines Agency: EMA) pour le traitement des patients avec la mutation V600E de BRAF,

 

Un mélanome incurable est un mélanome qui ne peut être retiré entièrement par chirurgie. Dans tous les stades III cela peut se produire à cause d’une délimitation floue, une composante inflammatoire, un problème de localisation (par exemple, la zone sino-nasale) ou une lésion très étendue ne permettant pas de multiples excisions.

 

But

  • La protéine BRAF est normalement impliquée dans la régulation de la croissance cellulaire, mais est retrouvée mutée chez la moitié des patients présentant un mélanome de stade avancé. Zelboraf agit en bloquant la fonction de la protéine BRAF avec la mutation V600E.
  • Dans un essai clinique comparant le Zelboraf à la dacarbazine, chez des patients ayant la protéine BRAF avec la mutation V600E, le groupe de patients traités avec la dacarbazine ont une survie médiane de 8 mois, avec 64% d’entre eux étant toujours en vie. La survie médiane du groupe de patients traités par Zelboraf n’a toujours pas été atteinte, avec 77% des patients encore en vie.

 

Les Effets Secondaires de ce Traitement

  • Le développement d’un autre type de cancer de la peau, beaucoup moins sérieux, le carcinome à cellules squameuses est observé dans 24% des patients traités avec le Zelboraf.
  • Les patients traités avec du Zelboraf développent souvent une photosensibilité (sensibilité de la peau quand elle est exposée à la lumière) et doivent donc éviter toute exposition au soleil.
  • Les autres effets secondaires provoqués par le Zelboraf incluent des douleurs articulaires, des éruptions cutanées, la perte des cheveux, de la fatigue, des nausées, des démangeaisons et des verrues.
La Radiothérapie La Radiothérapie n’a pas été montrée comme étant bénéfique dans des études contrôlées et randomisées.

 

Elle est parfois recommandée dans des cas où la tumeur s’est développée hors des ganglions lymphatiques et que le médecin essaie d’en contenir son expansion.

Les Essais Cliniques Les essais cliniques sont des études de recherche pour évaluer de nouvelles thérapies et l’amélioration des traitements contre le cancer. Ces études sont responsables de la plupart des avancées réalisées dans la prévention, le diagnostic et le traitement du cancer. Si vous avez un mélanome, vous pouvez être un candidat potentiel à un essai clinique.

 

Plusieurs traitements expérimentaux sont actuellement testés dans des essais cliniques.

 

  • Des vaccins, le GM-CSF, des anticorps bloquant la molécule de CTLA4, des interleukines et autres thérapies dont le but est de stimuler le système immunitaire à lutter contre le retour du mélanome
  • Des chimiothérapies
  • Des thérapies ciblées

 

A part les chimiothérapies, tous les autres traitements ont pour but de stimuler le système immunitaire. Ces thérapies n’ont pas encore prouvé leur efficacité sur l’augmentation de la survie des patients dans des essais contrôlés et randomisés pour différents stades de mélanome. Au contraire, dans certains cas, le taux de survie a même été empiré. Les scientifiques travaillent constamment dans le but d’améliorer l’efficacité des traitements.